Balade
Pour vivre au rythme de la vie estudiantine, découvrir les trésors cachés du square Montsouris, admirer la Villa Seurat, plonger dans l’âme du monde avec la Maison du Cambodge, la Fondation Suisse, la Maison du Brésil…
Que de verdure ! Plongez dans le vert du quartier de Montsouris pour une balade bucolique qui vous emmènera loin de Paris (en tout cas vous en aurez l’impression).
Au programme : une promenade dépaysante entre les pavillons de la Cité internationale universitaire, la découverte des étonnantes villas qui longent le parc puis l’immersion en son cœur, jusqu’à la Cité Florale, petit bout de village pastel où le temps semble s’être arrêté…
Le parc Montsouris est l’œuvre florale de Jean-Charles Adolphe Alphand, ingénieur des ponts et chaussées sous Napoléon III, et créateur du paysage parisien. On lui doit notamment l’aménagement du bois de Boulogne, celui de Vincennes, le parc Monceau, les jardins des Champs-Elysées, et les Buttes-Chaumont ! Au cœur du parc Montsouris, se cache le Méridien de Paris, qui fut la référence horaire mondiale jusqu’au 9 mars 1911.
Une balade pour les romantiques et les familles à faire toute l’année, et à refaire au printemps lorsque le parc et les ruelles sont en floraison, offrant alors un paysage bucolique de toute beauté.
Ce parcours a été initialement publié en “open data” dans le cadre de Paris Autrement. Il a été remanié par nos soins.
13 étapes
1. Cité Internationale Universitaire de Paris
La “Cité U”, comme l’appellent les Parisiens, c’est une utopie. Une quarantaine de maisons, 52 nationalités et presque autant d’architectures typiques. La Cité U, c’est surtout un voyage aux quatre coins du monde, sans quitter Paris, et une balade bucolique et douce.
Sachez que de nouvelles maisons sont prévues d’ici 2025. De nouvelles découvertes en perspective.
Les trois chênes plantés sur le parterre situé devant la Fondation argentine représentent trois hommes qui ont activement œuvré au développement de la Cité internationale : André Honnorat, Jean Branet et David David-Weill.
2. Fondation Suisse
Lieu de pensée, lieu de vie, creuset d’échanges philosophiques et archétype architectural, la Fondation suisse conçue par le grand architecte Le Corbusier, c’est tout cela à la fois. Mais c’est surtout son austérité noble et radicale qui nous interpelle. Cette fondation suisse incarne totalement la “machine à habiter” ou le lieu de vie idéal et normé, qui constitue le cœur du travail de Le Corbusier.
3. Maison du Brésil
Elle aussi porte la marque de Le Corbusier. Conçue par l’architecte brésilien Lucio Costa, c’est L’Atelier Le Corbusier qui a réalisé le projet.
4. Maison du Cambodge
Créée dans les années 50 par l’architecte René Audoul, cette Maison accueille le visiteur avec des statues qui représentent Hanuman, le dieu-singe qui veille traditionnellement sur les propriétés. Tout autour, les références à l’Asie et à l’architecture Khmer nous emportent.
5. Fondation Deutsch de la Meurthe
Les mécènes Émile et Louise Deutsch de la Meurthe ont financé 7 pavillons de la Cité internationale. Et celui-ci, le tout premier, incarne le campus éternel, celui de nos imaginaires. Bâtie en 1923 par l’architecte Lucien Bechmann, la Fondation Deutsch de la Meurthe a été inscrite en 1998 à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Faites un tour au Café du Théâtre, caché au cœur de la cité pour un café ou un plat chaud fait maison et bio. Les végétariens sont les bienvenus.
6. Collège Néerlandais
Le Collège néerlandais est signé par l’architecte batave Willem Marinus Dudok et ce bâtiment est le seul qu’il ait signé en France. Dudok fut l’un des architectes les plus éminents de l’école hollandaise de l’entre-deux-guerres.
Ultra géométrique et épuré, le Collège néerlandais par sa forme orthogonale et son dépouillement décoratif – constitue un témoignage majeur du courant architectural moderniste des années 1920.
7. Villa Seurat
Baptisée en hommage au peintre Georges Seurat, cette voie privée a été lotie au début du XXème siècle pour les artistes “fauchés” de Montparnasse, les “Montparnos”. C’est l’architecte André Lurçat qui s’est chargé de bâtir pas moins de 8 bâtisses, d’une splendide homogénéité, conçues sur mesure ou presque pour les artistes en mal d’ateliers.
De Chaïm Soutine à Salvador Dali, d’Henry Miller à André Derain, nombre de peintres et d’écrivains ont posé leurs valises villa Seurat pour profiter du calme bucolique propice à la création.
Faisant l’angle avec la rue de la Tombe-Issoire, se situe (numéro 4) la maison-double de l’écrivain Frank Townshend : une maison-double au sens littéral : il s’agit réellement de deux maisons avec chacune sa cuisine, salle de bain, atelier, living-room et chambre.
Au numéro 7, une maison détonne, si différente des autres : et pour cause, elle fut bâtie par Auguste Perret (et non André Lurçat) pour la sculptrice d’origine ukrainienne Chana Orloff qui y avait son atelier. Atelier musée aujourd’hui, vous pouvez également admirer la statue “Mon Fils Marin”, inaugurée pour les 100 ans de l’artiste en 2018 sur la Place des Droits de l’Enfant à l’intersection des rues Alésia, Tombe-Issoire et Sarrette.
Enfin dans la maison de brique du numéro 18 vécu l’écrivain américain Henry Miller, qui y écrivit son célèbre “Tropique du cancer”. Anaïs Nin, Soutine ou encore Antonin Artaud séjournèrent également dans cette propriété.
8. Maison Ozenfant (Villa Reille)
On estime que le peintre Amédée Ozenfant fut l’un des premiers clients de celui qui allait bouleverser l’architecture moderne. Immenses verrières, façades blanches et structure épurée, la Maison Ozenfant signe déjà le style Le Corbusier. Elle marque aussi l’une des extrémités du square Montsouris (ne confondez pas avec le parc).
Le toit en “sheds” d’usine destiné à recevoir une lumière constante a été changé en toit terrasse. Autrement, rien d’autre n’a été modifié sur l’extérieur de la maison.
9. Square de Montsouris
Le square de Montsouris, ce sont 62 maisons dont 28 (en briques rouges ou ocres) qui furent à l’origine construites pour des ménages à faibles revenus. Le reste étant constitué d’ateliers d’artistes et de villas bucoliques aux styles étonnants, entre Art Nouveau et Art Déco.
10. Maison Gaut
Cette maison est signée par les frères Perret : Auguste, Gustave et Claude, après avoir été initialement confiée à Le Corbusier. Des Perret, on connaît surtout Auguste ; c’est lui qui a entièrement rebâti le centre-ville du Havre, détruit pendant la seconde guerre mondiale.
Elle constitue un bel exemple du mouvement moderne et de l’utilisation précoce du béton armé.
11. Villa Guggenbühl
Bâtie en 1927 par André Lurçat, le prolifique architecte / promoteur de la villa Seurat, cette maison a été construite pour le peintre zurichois Walter Guggenbühl. Elle est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
12. Parc Montsouris
On entre dans le parc par l’avenue de la Tunisie, depuis l’entrée située rue Émile Deutsch de la Meurthe. Elle fut ainsi nommée parce qu’elle menait au palais du Bardo, un pavillon tunisien construit pour l’exposition universelle de 1867. Il a brûlé en 1991 mais on peut le voir sur les anciennes photos du parc.
Empruntez l’allée ombragée sur quelques mètres et arrêtez-vous. Vous voilà au cœur d’un parc à l’anglaise, plein de bosquets, de recoins, d’herbes folles et de grands arbres. Si vous poursuivez l’avenue de la Tunisie, vous allez croiser la Mire de Paris. Elle marque le passage du méridien de Paris… enfin, à peu près car elle a été déplacée et désaxée d’environ 70 mètres à la suite de travaux de réaménagement du parc.
Le parc Montsouris, c’est l’une des plus belles créations de Jean-Charles Adolphe Alphand, cet ingénieur des Ponts et Chaussées qui fut “l’inventeur du paysage parisien” comme le titrait le journal Le Monde, en novembre 2017, à l’occasion de la célébration du bicentenaire de sa naissance.
13. Cité florale
Non loin des Maréchaux, au sud du quartier de la Maison-Blanche, ce site de la fin des années 20 est encore un charmant exemple de micro-quartier préservé et absolument tranquille dans un arrondissement qui l’est moins en général !
Ensemble de petites maisons avec jardin disposées le long de rues pavées portant des noms de fleurs (rue des Glycines, rue des Orchidées, square des Mimosas, etc.), la cité Florale est bâtie sur un ancien terrain inondable, qui, certes remblayé, ne pouvait accueillir de hauts immeubles.
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Localisation et tracé du parcours, suivi style GPS, infos pratiques, plus de photos et plein d’autres possibilités supplémentaires sont disponibles sur l’app Paris parcours.