Balade
La rue Daguerre et son esprit marché, les anciennes maisons ouvrières de la rue des Thermopyles, la charpente métallique de l’église Notre-Dame-du-Travail… Balade dans le 14e pour les fins gourmets et les flâneurs.
Laissez-nous vous entraîner dans un Paris qui a préservé son esprit village. Venez avec nous découvrir le charme de la rue Daguerre, ses commerces, ses bistrots. Poursuivez ensuite dans les petits passages cachés, faites un saut rue Mouton-Duvernet avant de savourer le temps qui passe, un peu plus lentement, place Flora Tristan, à l’ombre des deux platanes centenaires.
Reprenez avec nous le chemin du prochain village, celui de Pernety, longez la si jolie rue des Thermopyles, flânez dans les squares et les jardins avant de finir en apothéose, par une cour colorée, cachée derrière un emblème de modernité, un esprit village inaltéré.
Ce parcours a été initialement publié en “open data” dans le cadre de Paris Autrement. Il a été remanié par nos soins.
12 étapes
1. Rue Daguerre
Au numéro 63, vous découvrez une grande porte cochère surmontée de l’inscription “Cité artisanale”. Ce lieu privé ne se visite pas, mais si jamais la porte s’entrouvre n’hésitez pas à jeter un œil, vous découvrirez une merveille de cour verdoyante bordée de bâtiments bas aux vitres d’ateliers.
Jusque dans les années 70, la Cité artisanale accueillait des imprimeurs, des prothésistes dentaires ou des ébénistes qui y avaient leurs ateliers. Aujourd’hui, architectes et graphistes ont pris leur relais.
En poursuivant vers l’avenue du Général Leclerc, les commerces se multiplient, la rue devient piétonne et les terrasses des cafés vous tendent les bras de tous côtés. Profitez-en, si le temps le permet (ou abritez-vous sous une banne) et profitez de l’inimitable esprit village de la jolie rue Daguerre… Attablé à la terrasse d’un café de la rue, vous aurez peut-être la chance de croiser l’une des figures emblématiques du “village Daguerre” : “l’homme au pigeon”, un homme qui transporte toujours avec lui un pigeon apprivoisé dans une cage en osier…
2. Rue Mouton-Duvernet
Cafés, boulangeries et autres petits commerces alléchants vous donnent envie de poser vos valises pour toujours ? Et bien la mairie d’arrondissement est juste là !
Si le quartier du Petit Montrouge s’appelle ainsi, c’est parce que jusqu’à 1860 et son intégration dans Paris, il appartenait à la commune de Montrouge.
3. Rue et villa Hallé
Regardez les grilles sur votre gauche, au niveau du numéro 34 : elles protègent l’allée privée de la Villa Hallé et ses jolies maisons aux jardins verdoyants. Vous voilà devant ce qui fut un lotissement, créé en 1830 sous le nom de “Nouveau village d’Orléans”.
Descendez à peine quelques mètres, le lotissement se poursuit : vous voilà sur une placette en hémicycle, au niveau des numéros 12 à 32. Face à vous, d’adorables maisons bordées par de petits jardins. Un goût d’antan, un esprit place de village et l’envie de rester un moment pour en profiter.
4. Passage Rimbaut
Bordée d’immeubles modernes et de maisons anciennes, cette petite voie est un havre de paix entre deux avenues pleines de vie : l’avenue du Général Leclerc et l’avenue du Maine.
5. Impasse du Moulin-vert
A vos pieds, des pavés polis par les années. Sur les côtés, des glycines qui coulent le long de vieux murs. Derrière, des maisons anciennes et des rires d’enfants. Soudainement, vous n’êtes plus à Paris… de la ville à la campagne il n’y a qu’un pas…
6. Place Flora Tristan
Profitez d’une petite place de village sans voitures. Sur les pavés, des tables de café vous attendent, protégées par deux beaux platanes centenaires. Faites comme les habitants du quartier : prenez un café en terrasse et le temps de souffler.
7. Cité Bauer
Cette petite rue n’est pas en reste côté charme. Des maisons basses et des volets colorés, de jolis portails et des glycines, de la vigne vierge, des fleurs… Au numéro 19, le splendide portail en bois peint et fer forgé d’inspiration Art Nouveau a été conçu en 1959 par Alexandre Mezei, un artiste d’origine hongroise qui y habitait.
8. Rue des Thermopyles
C’est l’une des ruelles les plus célèbres de Paris. La rue des Thermopyles avec ses anciennes maisons ouvrières aux portes colorées, ses chats indolents qui dorment sur les pavés, ses glycines et l’absence de voiture, c’est l’incarnation la plus parfaite du village parisien rêvé, un lieu intimiste et champêtre, à l’accent presque provençal.
Pour la petite histoire, Thermopyles (littéralement portes chaudes) était un étroit passage dans la Grèce Antique, théâtre de nombreuses batailles entre les Grecs et les Perses.
9. Rue Raymond Losserand
Vous voilà plongé au cœur d’une rue hautement vivante et commerçante. Vous avez un petit creux ? Traiteurs, boulangeries, cafés abondent.
10. Allée du Château-ouvrier
Vous attendiez-vous à un château, dans ce 14ème aux racines industrieuses ? Sans doute pas ! Par contre, un “château-ouvrie”, cela sonne déjà plus juste.
Construite par Louis Gauche en 1891, à la demande de femmes d’industriels puissants, cette imposante bâtisse logeait à l’origine des familles d’ouvriers aux revenus modestes, offrant à chaque étage, huit appartements de deux pièces possédant leurs propres toilettes. Le luxe.
Palais social ou “château-ouvrier”, aujourd’hui réhabilité, ce beau bâtiment perpétue sa vocation humaniste en accueillant des logements sociaux et de nombreuses associations. Notez également les ateliers d’artistes qui l’entourent.
11. Église Notre-Dame-du-Travail
De l’extérieur, rien ne laisse présager ce qui vous attend en passant les portes de cette église, conçue par et pour “le peuple”. Créée pour les ouvriers au début du XXe, l’église Notre-Dame-du-Travail offre une étonnante charpente métallique apparente, totalement inattendue dans un édifice religieux. Les 135 tonnes de fer qui ont servi à son édification proviennent des ruines du Palais de l’Industrie construit pour l’Exposition universelle. Du recyclage avant l’heure !
Élevée grâce à une souscription en 1900, année de la grande exposition universelle qui légua tant à Paris, cette église témoigne de l’esprit moderniste de l’époque mais aussi d’une volonté de permettre aux ouvriers qui la fréquentaient de s’y sentir chez eux ; on se croirait presque dans une usine au tournant du siècle.
12. Cour du 44 rue de l’Ouest
Elle se découvre un peu par hasard, cette petite cour bordée d’immeubles colorés. Cachée derrière les immeubles modernes de la rue de Catalogne et de la rue de l’Ouest, on y pénètre par ce qui ressemble une entrée d’immeuble…
N’ayez pas peur d’en pousser la porte pour y entrer. Vert amande, rose saumon, terra cotta, framboises écrasées : à vous le dégradé de couleurs !
DétenteGastronomieWeek-end en ville
Localisation et tracé du parcours, suivi style GPS, infos pratiques, plus de photos et plein d’autres possibilités supplémentaires sont disponibles sur l’app Paris parcours.