Paris Parcours

Cap à l’est pour l’insolite et le surprenant

Balade

Un parcours varié et original, plein est, depuis le boulevard de Magenta au nord du 10e arrondissement jusqu’au sud du Père-Lachaise.

Cap à l'est pour l'insolite et le surprenant

L’idée derrière cette grande balade (où il sera possible de raccourcir les temps de marche par des sauts de puce en métro) est de varier les ambiances. La première partie sera marquée par les abords du canal Saint-Martin, la seconde par la visite du plus grand cimetière de Paris, et l’un des cimetières les plus visités au monde, le Père-Lachaise.

Entre-temps, plusieurs étapes auront permis de découvrir quelques curiosités de l’est de Paris. Nous passerons aussi par l’immense place de la République, ce nœud de communication majeur à la limite des 3e, 10e et 11e arrondissements.

Les amateurs de tourisme “sombre” (en anglais “dark tourism”) y trouveront aussi leur compte, au Père-Lachaise bien sûr, mais aussi un peu avant, près des anciennes prisons de la Roquette.

Pour les autres, entre la poésie du canal Saint-Martin et la quiétude du Père-Lachaise, il y aura aussi de quoi passer une agréable demi-journée.

7 étapes

1. Association Française des Amis du Chemin de Fer

L’AFAC, par son petit nom, est créée en 1929. Dans les sous-sols de la gare de l’Est (on y accède par la “rampe Parking Alsace” du côté de la rue d’Alsace), l’association, entre autres activités, a installé trois spectaculaires réseaux de modèles.

Tout a été réalisé par les membres, et le modèle reproduit extrêmement fidèlement la réalité. Vous devez devenir membre pour faire circuler vos trains miniatures sur ces réseaux, mais il n’est pas nécessaire de l’être pour simplement observer, avec vos enfants bien sûr, l’étonnant ouvrage.

2. Plus petite maison de Paris

Vous la voyez sur la photo. La façade mesure 1,10m de large seulement pour 5m de haut (un seul étage). Elle résulterait d’un problème d’héritage : les propriétaires, ne sachant que faire de ce qui n’était alors qu’un passage, l’aurait comblé avec ce bien curieux édifice.

Ah, au cas où vous vous poseriez la question, non, la maison n’est pas habitée.

3. Passage Vendôme

Situé entre la place de la République au nord et la rue Béranger au sud. Il mesure 57 mètres de long.

Édifié en 1827 sur une partie des terrains du couvent des Filles-du-Sauveur, le passage Vendôme reliait à l’origine le boulevard du Temple au Carreau du Temple et était situé à un emplacement idéal entre l’animation des théâtres du boulevard et un marché animé. Malgré son architecture élégante et ses boutiques qui trouvèrent rapidement preneur, le passage déclina rapidement pour des raisons peu évidentes et fut déserté à peine quelques années après son inauguration.

En 1869, l’aménagement de la place de la République le raccourcit de 4 mètres, faisant disparaître sa façade sur le boulevard ainsi qu’une partie de sa verrière. Le passage se retrouve ainsi avec deux types de couvertures et reste de nos jours peu passant malgré son emplacement à proximité d’une des places les plus animées de la capitale. Il a fait l’objet d’une opération de rénovation partielle fin 2005.

Source : auteurs Wikipedia, “Passage Vendôme

4. Le Bataclan

L’ex Ba-Ta-Clan, (du nom d’une opérette d’Offenbach), construit en 1864 par l’architecte Charles Duval et classé monument historique, est une sorte de pastiche de palais chinois, faisant de cette salle de spectacle la plus ancienne “pagode” de Paris.

Scène importante jusqu’au début du XXe siècle le bâtiment est tranformé un temps en cinéma, ravagé par un incendie, reconstruit (mais son toit en pagode n’existe plus), et renaîtra en 1983 en tant que salle de concert, fréquentée notamment par la scène punk.

Théâtre de l’attentat du 13 novembre 2015, il accueille aujourd’hui, outre les concerts, du café-théâtre, sert discothèque et dispose d’un café ouvert 7 jours sur 7.

5. Emplacement de la guillotine

A cet endroit, de part et d’autres de la rue, ouvrirent en 1830 les prisons de la Roquette (la Grande Roquette et la Petite Roquette) – elles n’existent plus aujourd’hui et à l’emplacement de la Petite Roquette se situe aujourd’hui le square de la Roquette.

En 1851, la guillotine, utilisée depuis 1792, d’abord place de Grève (aujourd’hui place de l’Hôtel-de-Ville), puis transférée en 1832 à la barrière d’Arcueil (actuel emplacement de la station de métro Saint-Jacques), fut emmenée à l’entrée de la prison de la Grande Roquette. Jusqu’en 1900, 69 condamnés à mort sont exécutés à cet endroit.

On voit encore aujourd’hui sur le sol la marque des 5 dalles de granit, plates, qui accueillaient les pieds de la guillotine (d’où le nom “abbaye de Cinq-Pierres”, sobriquet du lieu).

6. Cimetière du Père-Lachaise

Connaissez-vous François d’Aix de La Chaise (1624-1709), dit le Père La Chaise, confesseur du roi de France Louis XIV ? Quand Napoléon Bonaparte, alors consul, amorça le mouvement de création de nouveaux cimetières aux limites (d’alors) de Paris, comme le cimetière de Montmartre au nord ou le cimetière de Montparnasse au sud, pour ne citer qu’eux, il fut décidé qu’à l’est, un terrain sur les hauteurs qui fut la possession, plus d’un siècle auparavant, du fameux Père La Chaise, serait l’un de ces cimetières.

Sa conception fut confiée à l’architecte néo-classique Alexandre-Théodore Brongniart, qui dessinera les grands axes sous la forme, pour la première fois, d’un immense jardin à l’anglaise, aux allées accidentées, pourvues d’arbres et de plantes aux essences perses et bordées de sépultures sculptées

Le cimetière fut officiellement ouvert en 1804, mais il fallut attendre les transferts des dépouilles de Molière et La Fontaine, notamment, pour qu’il devienne un choix fréquent des familles de défunts, et s’agrandisse. Son crématorium sera le premier construit en France, utilisé dès 1889.

Le cimetière est très visité (de nombreux guides organisent des conférences sur le terrain), et une abondante bibliographie y est consacrée. A cela plusieurs raisons : les tombes de personnalités (Jim Morrison, particulièrement demandé), un grand jardin pittoresque et ombragé, un côté “musée” avec des sépultures artistiquement décorées, souvent par les plus grands sculpteurs.

Source : auteurs Wikipedia, “Cimetière du Père-Lachaise

7. Jardin naturel

Au pied du Père-Lachaise, voici un square original : on n’y trouve pas de compositions florales et presque pas d’aménagements. Créé en 1995, il est un endroit où s’épanouissent librement des végétaux (néanmoins plantés et ordonnés de la main de l’homme) et des petits animaux (notamment, dans la mare du jardin, les grenouilles et les tritons).

Ici, pas de traitements chimiques, tailles réduites au strict minimum, pas de tontes régulières, juste quelques petits panneaux indiquant les noms des espèces et des allées pour le parcourir.

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